Sur les 5 sessions de négociations prévues en vue du Traité mondial contre la pollution plastique fin 2024/2025, la 2e session, qui s’est tenue à Paris à l’Unesco du 29 mai au 2 juin, a réuni plus de 700 délégués de 169 États membres et plus de 900 observateurs d'ONG.
Comme l’espérait la France, la 2e session du Comité de négociation intergouvernemental/CNI-2 s'est achevée avec un mandat pour préparer un projet (draft) zéro de l'accord avant la prochaine session, prévue au Kenya, en novembre 2023. Les travaux vont par ailleurs se poursuivre en intersessions afin d'éclairer les travaux de la CNI-3. Ainsi, les observateurs et les Membres vont travailler sur les éléments non examinés lors de la CNI-2 (principes et champ d'application de l'instrument international juridiquement contraignant sur la pollution du Traité), et sur tous les domaines potentiels compilés par les deux groupes de contact.
Parmi les points sur lesquels un accord semble possible : la reconnaissance de certains plastiques dangereux pour l'environnement et la santé. « Même à l'intérieur des pays producteurs, ce sujet est une notion sur laquelle on a pu progresser » a souligné Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.
Le fait aussi que la Coalition de la haute ambition pour mettre fin à la pollution plastique compte désormais 58 Etats permet aussi d’être optimiste quant à la volonté de réduire la production de plastique, et de mieux gérer les plastiques produits à travers la collecte, le tri et le recyclage.
Quant à savoir si le Traité aura un caractère contraignant ou pas, les pays producteurs de pétrole se montrant toujours réfractaire quant aux ambitions, il faut attendre les prochaines sessions de négociations.